Le Bulletin  
  APDRA
 Numéro 2  JUIN 1998  

Journal interne de l'APDRA-F et de l'APDRA-CI  
 

 
 

 
 
   
 Evolution et extension du Projet Piscicole 

Par Moussa Mangara, A.C.P au Projet Piscicole du Centre-Ouest. 

Une mission dirigée par le consultant Marc Oswald et le Docteur Djobo sous-directeur de l'Aquaculture au Ministère des Ressources Animales a séjournée le mois de Mars 1998 dans les régions du Centre-Ouest et du Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire. 

Les buts de cette mission étaient d'évaluer l'actuel Projet Piscicole Centre-Ouest, étudier la faisabilité et l'extension de ce projet à la région du Sud-Ouest. Cela a permit de déceler certaines failles et de proposer de nouvelles méthodes sur des points qui pa-raissaient ambigus. 

Les objectifs de ce projet sont : 
     1. Arriver à produire 600 tonnes de poissons à la 5ième année; 
     2. Organiser les professionnels (Conseils Consultatifs autonome) 

Le projet sera financé par l'A.F.D (Agence Française de Développement) sous forme d'un prêt à la Côte d'Ivoire. Elle a bien voulu confier cette tâche à un opérateur privé qui sera l'APDRA-CI.Quelques ambi-güités ont été relevées pendant l'évaluation : 

  •  Le fonctionnement actuel du P.P.C.O est insuffisant pour atteindre ces objectifs 
  •  Inexistence d'une vraie organisation pro-fessionnnelle 
  •  exploitation insuffisante d'une réserve de savoir-faire. 
Pour relever ce nouveau défi une proposi-tion pour le fonctionnement a été faite : 

Pour que cela marche, il faut que le Conseil Consultatif devienne autonome financière-ment, qu'il ai des ressources propres. Il faut réfléchir à comment trouver ses fonds. 

Le bon fonctionnement du Conseil Consul-tatif pourrait être le vecteur de la réussite de tout ce qui ce mettra en place 
 

 

N.D.L.R :Ce nouveau mode de fonctionnement donne une place très importante au Conseil Consultatif et aux O.P.A qui émergeront à partir de lui. Donc l'animateur du projet ne sera là que pour aider les groupes à formuler leurs besoins et à concevoir des outils nouveaux pour développer la pisciculture (par exemple : des formations complémentaires pour permettre un développement plus rapide de la pisciculture ou la mise à disposition d’une lunette topogra-phique).  

On peut envisager qu’un aménagiste prenne en charge l’installation de nouveaux pisciculteurs ou que des relais piscicoles (des pisciculteurs très forts) se chargent d’améliorer des techniques d’élevage auprès de certains nombre de leur voisins.  

Le Conseil Consultatif fait une demande pour que ce travail soit possible, s’il y a accord entre le projet et le Conseil Consultatif, le travail peut se faire directement par les OPA, le personnel du projet n’étant là que pour vérifier que tout se déroule comme prévu. Autrement dit, les pis-ciculteurs qui se sentent capables de développer rapidement la pisciculture dans leur zone pourront faire directement des propositions au projet à travers le Conseil Consultatif.  

Le Conseil Consultatif et les O.P.A (qui doivent émerger à tous les niveaux), seront les parte-naires et les interlocuteurs habituels et normaux des groupes de pisciculteurs en formation. Ce sont eux aussi qui rendront compte de leur travail et de leurs activités au projet.  

Pour justifier leur travail d’encadrement, le conseil consultatif ( et les OPA qui doivent émer-ger) devront être capables de justifier (de prouver) leur travail. La preuve la plus forte est la quantité de poissons produites, par conséquent, tôt ou tard, ces OPA devront gérer des réper-toires où elles sont capables de prouver combien elles pèsent sur le marché du tilapia en Côte d’Ivoire (1 tonne, 200 kg, 25 tonnes). Et c’est en fonction de leur poids et des résultats qui se-ront vérifiés  que le projet pourra leur demander, en les aidant, de développer la pisciculture.  

NB très importante:  
Ce projet n’est qu’une proposition et nous ne savons pas encore ce qui sera accepté. Par ailleurs, le projet continuera à travailler comme il travaille aujourd’hui, sur les nouvelles zo-nes (en particulier sur le Sud-Ouest). Seules les anciennes zones seront concernées par cette nouvelle façon de travailler, mais cette façon devrait devenir de plus en plus importante.