Evolution
et extension du Projet Piscicole
Par Moussa Mangara, A.C.P au Projet Piscicole du Centre-Ouest.
Une mission dirigée par le consultant Marc Oswald et le Docteur
Djobo sous-directeur de l'Aquaculture au Ministère des Ressources
Animales a séjournée le mois de Mars 1998 dans les régions
du Centre-Ouest et du Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire.
Les buts de cette mission étaient d'évaluer l'actuel Projet
Piscicole Centre-Ouest, étudier la faisabilité et l'extension
de ce projet à la région du Sud-Ouest. Cela a permit de déceler
certaines failles et de proposer de nouvelles méthodes sur des points
qui pa-raissaient ambigus.
Les objectifs de ce projet sont :
1. Arriver à produire 600 tonnes de
poissons à la 5ième année;
2. Organiser les professionnels (Conseils
Consultatifs autonome)
Le projet sera financé par l'A.F.D (Agence Française de
Développement) sous forme d'un prêt à la Côte
d'Ivoire. Elle a bien voulu confier cette tâche à un opérateur
privé qui sera l'APDRA-CI.Quelques ambi-güités ont été
relevées pendant l'évaluation :
-
Le fonctionnement actuel du P.P.C.O est insuffisant pour atteindre
ces objectifs
-
Inexistence d'une vraie organisation pro-fessionnnelle
-
exploitation insuffisante d'une réserve de savoir-faire.
Pour relever ce nouveau défi une proposi-tion pour le fonctionnement
a été faite :
Pour que cela marche, il faut que le Conseil Consultatif devienne autonome
financière-ment, qu'il ai des ressources propres. Il faut réfléchir
à comment trouver ses fonds.
Le bon fonctionnement du Conseil Consul-tatif pourrait être le
vecteur de la réussite de tout ce qui ce mettra en place
N.D.L.R :Ce nouveau mode de fonctionnement donne une place très
importante au Conseil Consultatif et aux O.P.A qui émergeront à
partir de lui. Donc l'animateur du projet ne sera là que pour aider
les groupes à formuler leurs besoins et à concevoir des outils
nouveaux pour développer la pisciculture (par exemple : des formations
complémentaires pour permettre un développement plus rapide
de la pisciculture ou la mise à disposition d’une lunette topogra-phique).
On peut envisager qu’un aménagiste prenne en charge l’installation
de nouveaux pisciculteurs ou que des relais piscicoles (des pisciculteurs
très forts) se chargent d’améliorer des techniques d’élevage
auprès de certains nombre de leur voisins.
Le Conseil Consultatif fait une demande pour que ce travail soit
possible, s’il y a accord entre le projet et le Conseil Consultatif, le
travail peut se faire directement par les OPA, le personnel du projet n’étant
là que pour vérifier que tout se déroule comme prévu.
Autrement dit, les pis-ciculteurs qui se sentent capables de développer
rapidement la pisciculture dans leur zone pourront faire directement des
propositions au projet à travers le Conseil Consultatif.
Le Conseil Consultatif et les O.P.A (qui doivent émerger à
tous les niveaux), seront les parte-naires et les interlocuteurs habituels
et normaux des groupes de pisciculteurs en formation. Ce sont eux aussi
qui rendront compte de leur travail et de leurs activités au projet.
Pour justifier leur travail d’encadrement, le conseil consultatif
( et les OPA qui doivent émer-ger) devront être capables de
justifier (de prouver) leur travail. La preuve la plus forte est la quantité
de poissons produites, par conséquent, tôt ou tard, ces OPA
devront gérer des réper-toires où elles sont capables
de prouver combien elles pèsent sur le marché du tilapia
en Côte d’Ivoire (1 tonne, 200 kg, 25 tonnes). Et c’est en fonction
de leur poids et des résultats qui se-ront vérifiés
que le projet pourra leur demander, en les aidant, de développer
la pisciculture.
NB très importante:
Ce projet n’est qu’une proposition et nous ne savons pas
encore ce qui sera accepté. Par ailleurs, le projet continuera à
travailler comme il travaille aujourd’hui, sur les nouvelles zo-nes (en
particulier sur le Sud-Ouest). Seules les anciennes zones seront concernées
par cette nouvelle façon de travailler, mais cette façon
devrait devenir de plus en plus importante. |