Le Bulletin   
 APDRA
Numéro  5        DECEMBRE   1999

Journal interne de l'APDRA-F et de l'APDRA-CI  
 

 

  Recherches et Techniques piscicole

 
 
 
  la reproduction de la Carpe Chinoise à la station de recherche de Gagnoa en 1999.

En ma qualité de pisciculteur professionnel j’ai eu le privilège d’accueillir sur ma ferme 1 200 alevins importés du Maroc. En marge de l’introduction dans le contexte national les chercheurs ont manifesté leur mécontentement. Plusieurs rencontres ont eu lieu pour en discuter avec les chercheurs avec la participation de certains pisciculteurs. En définitif marc Oswald (responsable en son temps du volet recherche développement) et le PPCO ont réussi à sensibiliser les ichtyologistes ivoiriens à une franche collaboration pour pouvoir garder ces poissons. Des visites des équipes vétérinaires ont eu lieu et les poissons ont été distribué aux pisciculteurs pour évaluer la croissance. Les résultats de cette croissance ont été encourageants et il fallait donc aborder l’épineux problème de la reproduction. Tout comme le silure ces carpes ne se reproduisent pas en étang il faudra donc pratiquer une reproduction artificielle à savoir-faire mûrir les géniteurs en les piquant mettre le sperme des mâles sur les ovules des femelles surveiller les œufs et enfin les alimenter jusqu’à ce qu’ils soient à l’abri des prédateurs pour être mis en polyculture. En octobre 1997 ce fut la première reproduction artificielle à la station de recherche de Gagnoa par deux stagiaires en DAA halieutique : Hélène Dessekre et Florence Hinault à l’ENSA de Rennes (France).

Début
début précèdent suivant
Environ 3 000 alevins de 7 grammes ont été vendus à 50 Frs l’unité à des pisciculteurs. La majeure partie de ces alevins sont morts à cause des aléas climatiques et des manipulations. Le reste de cette génération servira de géniteurs quand elles seront matures. Juillet 1999 j’ai encore le privilège d’être stagiaire à la station de recherche avec pour thème : expérimentation sur la reproduction de la carpe chinoise. J’ai donc participé à deux reproductions. Pendant la première 45 000 larves ont été obtenues un mois après l’étape d’alevinage nous avons 18 000 alevins de 1.9 grammes de poids moyen soit un taux de survie ce 40%. La seconde reproduction s’est effectuée le 31/08/199 en la faveur des burundais en visite à la station. 136 000 larves ont été obtenues ont été obtenues avec 2 femelles induites soit en moyenne 68 000 larves par femelle. Avec ces différentes reproductions je pense que la station peut arriver à satisfaire le besoin des pisciculteurs qui se demandent quand est-ce ils pourront enfin en acheter et à quel prix ? A propos de cette question pertinente je voudrais profiter des colonnes du journal APDRA pour lancer un appel au Conseil Consultatif qui est censé représenter les pisciculteurs à réfléchir et proposer des solutions quant à la vente de ces alevins. Le seul problème de la carpe chinoise reste donc la reproduction. Vivement donc que la recherche nous oriente vers les techniques de reproduction selon la possibilité des pisciculteurs isolés afin que nous nous y spécialisions à l’instar de nos collègues asiatiques.

Amicalement

Katye Théodore Stagiaire à la station de recherche de Gagnoa.Avec la collaboration de Brice Zagbayou et Charles Baya

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