Le Bulletin   
 APDRA
Numéro  3    OCTOBRE 1998 

Journal interne de l'APDRA-F et de l'APDRA-CI  
 

 

 
 
   
Se mobiliser pour connaître les inondations 

Par Marc OSWALD 

     La première saison des pluies fut très faible, avec la deuxième saison de grosses pluies sont arrivées brutalement, causant de nombreux dégâts. Plusieurs barrages ont cassé. Or, ce n'est pas forcément les barrages les plus exposés qui se sont cassés mais le plus souvent ce sont les gens qui ont été surpris et n'ont pas pu réagir. Pourtant, les ACP avaient répétés qu'il fallait creuser les trop-pleins qui avaient   été piquetés, mais c'était souvent beaucoup de travail et les piquets avaient alors disparu. 

     C'est dommage ! On ne répétera jamais assez qu'en cas de grosses pluies, l'eau peut entraîner des catastrophes comme les   incendies. On ne peut jamais être tranquille, il faut toujours surveiller les évolutions en cas de fortes pluies. 

     Dans certaines sociétés les gens sont habitués à affronter les inondations. La   mémoire des hommes permet de se souvenir  des plus grandes inondations, parfois plus de cent ans auparavant, ...et des dégâts qu'elles peuvent causer. Les inondations sont mieux connues, leur connaissance vient d'abord de l'expérience de ces sociétés. Parfois, il existe des systèmes de surveillance précis, par exemple si l'eau atteint 50 cm à un endroit de l'amont, on sait qu'en coulant l'eau va atteindre  2 m au niveau de l'aménagement. De telles informations permettent de mieux réagir.
 

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 Même dans de tels pays , il y a parfois des drames,   les gens se font surprendre par la force de l'inondation. Un pisciculteur ne peut jamais être tranquille quand il y a beaucoup d'eau. 

       Les barrages qui sont construits par les pisciculteurs sont récents. Faits en travers des rivières, les barrages modifient la façon dont l'eau coule. Il y a donc n risque en cas de forte pluie qu'il y ait des débordements. 

     Avec Dramane Coulibaly et Timothé Niamien nous nous sommes dit qu'il fallait dynamiser les réflexions sur les rivières et les ruisseaux qui passent le long de vos étangs. C'est à dire mieux comprendre comment l'eau coule, quand est-ce qu'elle a trop de force et comment on peut la dévier avec le moins de travail possible et le plus efficacement possible. Chaque bas fond est un cas particulier. Pour cela nous proposerons aux aménagistes une formation  permanente pour suivre ces inondations, grâce aux observations des pisciculteurs, dans un deuxième temps nous chercherons à améliorer les outils qui sont actuellement utilisés. Par conséquent, il est possible que nous proposions bientôt aux aménagistes des formations complémentaires pour que nous soyons davantage, préparés pour contrer les grosses pluies qui ne manqueront pas de tomber à nouveau. 

     En faisant une équipe qui apprend aux pisciculteurs ce qu'il faut remarquer, puis ces remarques étant analysées corrigées par les aménagistes, puis transmise aux formateurs de l'APDRA-CI, nous pourrions avoir rapidement une solide expérience qui s'améliorera avec le temps.