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Se
mobiliser pour connaître les inondations
Par Marc OSWALD
La première saison des pluies fut très
faible, avec la deuxième saison de grosses pluies sont arrivées
brutalement, causant de nombreux dégâts. Plusieurs barrages
ont cassé. Or, ce n'est pas forcément les barrages les plus
exposés qui se sont cassés mais le plus souvent ce sont les
gens qui ont été surpris et n'ont pas pu réagir. Pourtant,
les ACP avaient répétés qu'il fallait creuser les
trop-pleins qui avaient été piquetés,
mais c'était souvent beaucoup de travail et les piquets avaient
alors disparu.
C'est dommage ! On ne répétera
jamais assez qu'en cas de grosses pluies, l'eau peut entraîner des
catastrophes comme les incendies. On ne peut jamais être
tranquille, il faut toujours surveiller les évolutions en cas de
fortes pluies.
Dans certaines sociétés les gens
sont habitués à affronter les inondations. La
mémoire des hommes permet de se souvenir des plus grandes
inondations, parfois plus de cent ans auparavant, ...et des dégâts
qu'elles peuvent causer. Les inondations sont mieux connues, leur connaissance
vient d'abord de l'expérience de ces sociétés. Parfois,
il existe des systèmes de surveillance précis, par exemple
si l'eau atteint 50 cm à un endroit de l'amont, on sait qu'en coulant
l'eau va atteindre 2 m au niveau de l'aménagement. De telles
informations permettent de mieux réagir.
 
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Même dans de tels pays
, il y a parfois des drames, les gens se font surprendre par
la force de l'inondation. Un pisciculteur ne peut jamais être tranquille
quand il y a beaucoup d'eau.
Les barrages qui sont construits
par les pisciculteurs sont récents. Faits en travers des rivières,
les barrages modifient la façon dont l'eau coule. Il y a donc n
risque en cas de forte pluie qu'il y ait des débordements.
Avec Dramane Coulibaly et Timothé Niamien
nous nous sommes dit qu'il fallait dynamiser les réflexions sur
les rivières et les ruisseaux qui passent le long de vos étangs.
C'est à dire mieux comprendre comment l'eau coule, quand est-ce
qu'elle a trop de force et comment on peut la dévier avec le moins
de travail possible et le plus efficacement possible. Chaque bas fond est
un cas particulier. Pour cela nous proposerons aux aménagistes une
formation permanente pour suivre ces inondations, grâce aux
observations des pisciculteurs, dans un deuxième temps nous chercherons
à améliorer les outils qui sont actuellement utilisés.
Par conséquent, il est possible que nous proposions bientôt
aux aménagistes des formations complémentaires pour que nous
soyons davantage, préparés pour contrer les grosses pluies
qui ne manqueront pas de tomber à nouveau.
En faisant une équipe qui apprend aux
pisciculteurs ce qu'il faut remarquer, puis ces remarques étant
analysées corrigées par les aménagistes, puis transmise
aux formateurs de l'APDRA-CI, nous pourrions avoir rapidement une solide
expérience qui s'améliorera avec le temps. |