Journal interne de l'APDRA-F et de l'APDRA-CI  
 

Propos recueillis par KIESSE BI BAYA Charles 

Bakary Konaté est l'un des 8 derniers aménagistes formés lors de la dernière formation. A la faveur d'une de notre mission dans la zone de Luénoufla le 08 janvier dernier nous l'avons rencontré. Il nous a expliqué ses difficultés dans son nouveau rôle de pisciculteurs relais. 

APDRA : Bakary comment vous sentez-vous dans votre peau d'aménagiste ? 
B K. : Mal, je chôme. 

APDRA : Pourquoi dites-vous que vous chômez alors que Luénoufla est une zone dynamique ? 
B K : Les gens ne s'intéressent pas actuellement 

APDRA : Depuis ta formation combien de piquetage avez-vous réalisé ? 
B K : j'ai fait huit (8) piquetages. Les premiers piquetages ont été difficiles. Maintenant je commence à être rodé. 

APDRA : Alors pourquoi dites-vous que vous chômez ? 
Concrètement quel problème avez-vous ? 
B K : 1 000 francs par piquetage ne m'arrange pas et il n'y a pas trop d'affluence au niveau des piquetages. C'est pourquoi je dis qu'après ma formation je chôme. Et cela m'amène à oublier les notions apprises au cours de mon séjour à Daloa. 
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APDRA : C'est-à-dire ? 
B K : Depuis la première formation on ne m'a même pas donné une prime. 

APDRA :    Devraient-ils te donner une prime ?  
B K : j'ai laissé mon travail et mes travaux champêtre pour aller à la formation. Et en retour je n'ai rien reçu depuis mon retour. Lorsqu'un encadreur (A-CP) arrive dans la zone, je peux faire cinq jours avec lui et je n'ai rein en retour, mon champ n'est pas balayé et j'ai des problèmes après. C'est pourquoi je doute pour la deuxième formation. 

APDRA : Ton mot de la fin 
B K : je souhaiterais rencontrer mes autres camarades aménagistes et voir ce qui se fait dans leur zone respective. Je ne saurais finir sans souhaiter une bonne et heureuse année 99 à tous les pisciculteurs du Centre-Ouest en particulier et en général à tous les pisciculteurs de Côte d'Ivoire et de France. A mes encadreurs, je formule mes vœux de santé de réussite dans leurs activités. 

Le lendemain de cette interview, une réunion s'est tenue chez le président de la société des pisciculteurs de Luénoufla où une proposition a été faite de donner trente mille francs à Bakary Konaté en guise de dommage subit pendant la formation. Aux dernières nouvelles rapportées par le secrétaire adjoint de la dite association la somme due lui a été versée et, Bakary, lui-même, a confirmé sa participation à la deuxième phase de la formation aménagiste pisciculteur relais.