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Une journée de réflexion sur la
pisciculture en Afrique subsaharienne a été organisée par l’APDRA-F
le 20 septembre dernier dans le cadre d’un colloque de 3 jours, Bordeaux
Aquaculture. Cette journée a été financée par le Ministère
des Affaires Etrangères français. L’APDRA-F a pu y inviter ses
partenaires ainsi que les représentants des Directions des Pêches des
pays avec lesquelles elle a des relations.
La journée s’est articulée autour de
deux grands thèmes. Le premier, traité la matinée, portait sur la
présentation de situations piscicoles de villages africains. Différents
partenaires de l’APDRA-F du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de la
Guinée Forestière ont échangé et comparé leur expérience tout en
mettant en évidence les différences et les similitudes. Tous ont
insisté sur le rôle des opérateurs de développement et des
organisations paysannes dans le développement durable de la pisciculture.
D’autres similitudes sont apparues telles que l’interférence des
projets de développement avec les enjeux locaux, ce qui est commun à de
nombreuses productions.
En Guinée, les organisations paysannes
sont encore peu développées. Au Bénin, le réseau informel d’organisations
est assez dynamique. Une association nationale de pisciculteurs existe,
cette initiative est encouragée par l’administration. Au Cameroun,
quelques organisations et ONG interviennent en pisciculture mais il n’y
a pas encore un réseau solide et porteur d’échanges fructueux.
Le second thème, abordé l’après-midi, les
représentants des Directions de la Pêche du Bénin, du Cameroun, de la
Côte d’Ivoire et de la Guinée ont présenté les caractéristiques de
la politique sectorielle pour la pisciculture ainsi
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que son évolution et celui du
contexte dans lequel elle est menée. Ils ont débattu et mis en
évidence les points divergents propres à chacun des pays. Les schémas
directeurs sensé orienté leurs actions ne sont pas toujours à jour,
il n’y en a même pas au Cameroun pour le moment Ils ont dans l’ensemble
reconnu que les opérateurs différents des administrations et des
organisations avaient leur rôle à jouer et ce rôle devait être
davantage explicité dans le schéma directeur.
La Côte d’Ivoire est l’un des
pays les plus avancés dans le développement de la pisciculture et de l’organisation
de la profession. Cependant, il reste encore de nombreux efforts à
faire. En Guinée, il y a 5 ans, la pisciculture était à peine une
activité naissante, aujourd’hui elle se développe rapidement. Au
Bénin, le développement de la pisciculture connaît encore des
hésitations en raison des conditions climatiques très différentes et
plus sèches en comparaison aux autres pays. Enfin, au Cameroun, il
existe un potentiel certain et des conditions adaptées et favorables au
développement de la pisciculture. Il ne reste plus qu’à mettre en
place à un projet solide sur le long terme.
Cette journée a été riche en
débats et en informations aussi bien pour les intervenants africains
que français.
Nous espérons que nous aurons à
nouveau l’opportunité d’organiser une telle journée et de pouvoir
en faire profiter nos partenaires africains et peut-être d’accueillir
un représentant d’une organisation de pisciculteurs.
Vous pouvez
envoyer vos contributions et commentaires à l’adresse du
journal :
APDRA-F,
3 square Guimard
78960 Voisins le Bretonneux / France
ou par internet
contact@apdra-f.com |
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